Kinshasa est de nouveau le théâtre d’une grève qui met en lumière des conditions de travail jugées dégradantes dans les magasins tenus par des commerçants indo-pakistanais et libanais. Depuis lundi 9 septembre, les travailleurs de ces établissements se sont regroupés pour exprimer leur mécontentement face à des années de négligence. Selon Jean Bakayanga, président de l’Inter syndical du secteur de commerce, des démarches ont été entreprises auprès des autorités compétentes, mais ces dernières semblent rester silencieuses face à leurs revendications.
Les grévistes relèvent plusieurs manquements en matière de conditions de travail, soulignant que, malgré leurs efforts pour engager le dialogue, aucun progrès tangible n’a été réalisé. « Nous avons longtemps attendu des solutions de la part des autorités, mais nous n’avons reçu que des promesses », a déclaré un travailleur, visiblement aigri par la situation.
En février dernier, la tension avait déjà grimpé dans la capitale, lorsque la police nationale congolaise avait dispersé une manifestation similaire. Cet épisode soulève la question cruciale des droits des travailleurs en RDC. Comment se fait-il qu’une situation aussi alarmante perdure sans intervention des décideurs ? Peut-on tolérer de telles inégalités dans un pays en quête de justice sociale ?
Les autorités de la ville n’ont pas encore réagi à ces nouvelles revendications, laissant planer une incertitude pesante sur l’avenir des travailleurs. Leurs luttes semblent être une lutte symptomatique d’un problème plus vaste qui touche le monde du travail en République Démocratique du Congo.