Mbujimayi, la capitale du diamant, est plongée une nouvelle fois dans l’obscurité. Ce lundi 9 septembre 2024, une partie de la ville s’est retrouvée sans électricité, et les raisons de ce black-out soulèvent des interrogations parmi les habitants.
La société Énergie du Kasaï (Enerka), à l’origine de la distribution de l’électricité dans cette région, a annoncé que la panne est due à des travaux effectués par la société Safrimex sur un câble haute tension de 150 000 volts. Ce câble est vital pour alimenter la partie supérieure de Mbujimayi, et son endommagement implique des réparations qui prolongeront l’absence d’énergie électrique.
La situation est d’autant plus inquiétante pour les habitants qui doivent désormais faire face à des défis inédits. Dans un communiqué, Enerka a prévenu que la ville ne serait pas alimentée en électricité durant toute la durée des travaux, sans préciser la date de rétablissement. Les habitants sont ainsi invités à « prendre des dispositions palliatives », un appel qui reflète l’exaspération croissante face à la fragilité des infrastructures électriques dans cette région.
Cette énième interruption du service fait écho aux nombreuses plaintes des habitants concernant la qualité et la fiabilité de l’approvisionnement électrique. Pour une ville dont l’identité est marquée par l’exploitation du diamant, les coupures d’électricité récurrentes soulèvent des questions cruciales sur la gestion des ressources et les promesses de la société Enerka, une filiale de la Miba.
Il est nécessaire d’interroger les conséquences de telles pannes sur la santé et le quotidien des Mbujimayens, qui peuvent faire face à des problèmes allant de la conservation des aliments à la scolarité des enfants, en passant par l’accès aux soins de santé. Les autorités doivent réagir en mettant en place des solutions durables pour améliorer la situation et garantir un service de qualité aux citoyens.