Un appel à la paix et à l’unité résonne en Ituri. Richard Mbadhu Adirodu, le Général autoproclamé de la milice Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), a récemment pris la parole pour inviter les autres groupes armés de la province à mettre un terme aux hostilités. Au cœur de cette déclaration, un message fort résonne : celui de la nécessité de respecter les engagements pris devant les autorités politico-administratives.
Lors d’une visite dans la chefferie de Walendu Bindi, Mbadhu Adirodu a souligné que la milice FRPI, depuis sa reddition, demeure engagée dans l’idée d’une paix durable. « Nous vivons simplement comme d’habitude après s’être rendu au gouvernement. Nous faisons le champs depuis le départ de Jean Bamanisa. »
Loin de chercher des querelles, le Général affirme être en soutien au Président Félix Tshisekedi, ajoutant même : « C’est comme ça que la fois passée, moi-même j’étais dans la brousse pour attaquer les ADF. »
Avec une telle position, il encourage les autres groupes armés à rejoindre cette voie de paix. « Tous les groupes armés locaux qui sont basés en Ituri ne doivent pas être contre la République », a-t-il insisté. À l’écoute de son discours, il est difficile de passer à côté de l’aspiration exprimée par Mbadhu Adirodu pour un avenir où l’Ituri ne serait plus le théâtre d’affrontements incessants, mais plutôt un lieu de sérénité et de respect mutuel.
La situation sur le terrain semble correspondre à cette aspiration. La majeure partie du territoire d’Irumu connaît actuellement une accalmie, bien que des incidents isolés, attribués aux terroristes ADF, persistent. La FRPI, qui avait été l’une des milices les plus actives dans la région, prend aujourd’hui un tournant décisif, réaffirmant son engagement pour la paix, après avoir signé un cessez-le-feu en 2020.
L’appel à l’unité et à la cessation des hostilités de Richard Mbadhu Adirodu pourrait bien marquer le début d’un nouveau chapitre pour l’Ituri, un chapitre où tous, miliciens et autorités, travailleront ensemble pour un meilleur avenir. Peut-on espérer que cette initiative porte ses fruits et permet la réconciliation nécessaire dans une région si longtemps dévastée par la violence ?