Les enseignants de Luila, dans la province de Lomami, persistent dans leur mouvement de grève, et ce, depuis ce lundi 9 septembre 2024. La cité de Luputa se retrouve ainsi plongée dans une ambiance morose, les établissements scolaires publics se voyant désertés par des élèves, laissés à eux-mêmes en cette journée qui devrait pourtant rimer avec apprentissage et éducation.
Au cœur de cette situation, se trouve le respect strict du mot d’ordre lancé par les syndicats des enseignants, qui a vu le jour le 8 septembre. « Aujourd’hui, nous avons observé une belle mobilisation de nos membres », se réjouit le président syndical de Luilu, Jacques Ilunga. Toutefois, si la détermination des enseignants est à saluer, cette grève a pris de court de nombreux élèves, contraints de rebrousser chemin, face à l’absence d’un corps enseignant pourtant essentiel.
Dans une déclaration empreinte de fermeté, Ilunga appelle les enseignants encore présents dans les écoles à s’y absenter jusqu’à nouvel ordre, demandant au gouvernement de prendre en main la situation. Il a également émis une mise en garde à l’encontre des préfets d’écoles, accusés d’exercer des intimidations sur les enseignants durant cette période cruciale.
« Nous disons non aux intimidations des préfets et certaines autorités scolaires pendant ce temps de grève », a-t-il insisté, affirmant que le bien-être et les conditions de travail des enseignants doivent être la priorité.
Il est à rappeler que cette mobilisation fait suite aux réclamations des enseignants lors des assises tenues à Mbuela, où ils avaient exigé un salaire minimum de 500 dollars pour le personnel le moins gradé avant la reprise des cours initialement prévue pour le 2 septembre 2024.
En réponse, le gouvernement a promis une augmentation progressive des salaires au terme des négociations entre les représentants syndicaux et l’administration. Une promesse à laquelle les enseignants, tout en restant mobilisés, espèrent des réponses concrètes et rapides. La question de l’éducation, pilier du développement, se trouve donc au cœur des préoccupations dans cette province, et au-delà.