Le 3 septembre dernier, le gouverneur du Sankuru, Victor Kitenge, a présenté son ambitieux programme quinquennal, plaçant l’agriculture au cœur de ses priorités. Dans un contexte où l’insécurité alimentaire demeure un enjeu crucial, le gouverneur a rappelé que « un ventre affamé n’a point d’oreille », soulignant ainsi l’importance de cette filière pour le développement de sa province.
Le Sankuru, avec ses frontières s’étendant sur sept provinces de la République, se positionne géographiquement au centre du pays et est un carrefour essentiel du continent. Avec un sol fertile, le Sankuru est en effet promis à une surproduction de denrées alimentaires variées : manioc, pommes de terre, riz, maïs et bien d’autres. Mais comment tirer profit de cette richesse naturelle ?
La réponse, selon Kitenge, réside dans la création d’une institution provinciale dédiée à l’exploitation agricole, qui opérera en partenariat avec le secteur privé. « Cette entreprise publique encadrera les coopératives agricoles, offrant ainsi un soutien logistique et technique à nos villages », a-t-il précisé.
Lors de cette plénière, le programme a reçu l’approbation unanime des députés provinciaux présents, témoignant d’un soutien politique fort pour l’initiative. Le gouverneur Kitenge semble déterminé à transformer les potentialités agricoles du Sankuru en véritables atouts économiques, instaurant ainsi une dynamique de développement tant attendue dans la région.
La mise en place de parcs agro-alimentaires apparaît comme une réponse pragmatique aux défis de l’agriculture contemporaine. La question se pose alors : après avoir identifié les enjeux et mis en place des structures adéquates, le Sankuru saura-t-il s’imposer comme un véritable grenier du Congo ?