Le calme précaire a été brisé à Kinshasa, où la rumeur d’une tentative d’évasion à la prison centrale de Makala a causé une panique frénétique. Les parents, craignant pour la sécurité de leurs enfants en ce jour de rentrée scolaire, ont choisi de les garder à la maison. Des tirs d’armes lourdes et légères, entendus pendant plusieurs heures, ont amplifié l’angoisse des Kinois. Ce triste événement, selon les témoignages de détenus, a fait 129 morts, dont 24 par balles, selon les informations rapportées par Africa News.

Face à cette tragédie, le ministre d’État à la Justice, Constant Mutamba, a pris des mesures immédiates, en interdisant les transferts de détenus vers Makala et en renforçant le processus de désengorgement des prisons. Cependant, la nécessité d’une délocalisation de cette prison est désormais sur les lèvres de nombreux observateurs, comme l’a souligné Forum des As. Le président de l’ONG ASADHO, Jean-Claude Katende, appelle quant à lui à des enquêtes indépendantes pour élucider les circonstances entourant cette tentative d’évasion, soulignant que les simples déclarations politiques ne sont plus suffisantes.

Dans un autre registre, l’actualité politique a également pris le devant de la scène avec la rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue chinois Xi Jinping. Ce tête-à-tête à Beijing a mis en lumière l’importance de la coopération entre la République Démocratique du Congo et la Chine dans divers domaines, particulièrement dans le contexte de sécurité dans l’Est de la RDC, où des tensions persistantes demeurent avec l’armée rwandaise et la milice M23.

En parallèle, Goma a été frappée par la douleur collective après l’inhumation de 200 personnes, victimes d’un conflit qualifié de « génocide congolais pour des gains économiques ». Les images du cimetière du GENOCOST à Nyiragongo témoignent d’une tragédie qui ne doit pas être oubliée.

Ces événements tragiques soulèvent des questions fondamentales sur la sécurité et la gestion des crises en République Démocratique du Congo. Alors que la situation dans le pays continue d’évoluer, quel sera l’avenir de la prison de Makala et des relations bilatérales avec la Chine ? Quelles mesures concrètes seront prises pour garantir la sécurité des Congolais ?