Le vent de l’insécurité souffle à nouveau sur Nizi, territoire de Djugu, en Ituri. Plus de cinquante familles, ayant pris la fuite face à l’horreur des violences perpétrées par la milice Zaïre, ont décidé de revenir chez elles ce mardi 3 septembre. Un retour rendu possible suite à l’appel lancé par l’administrateur de Djugu, le colonel Ruffin Mapela.
Lundi soir, alors que la localité était en proie à la peur, des scènes de désolation étaient visibles sur le chemin du retour, avec des femmes et des enfants transportant leurs effets ménagers. Une image poignante de résilience face à un passé récent tragique où, dimanche dernier, des jeunes armés ont fait dix victimes, dont le chef de la chefferie de Mambisa et cinq soldats des FARDC. La morgue de l’hôpital général de référence à Bunia garde encore les corps des victimes, tristes témoins des tueries.
Le colonel Mapela, avec détermination, a lancé un message clair aux habitants : « Nous demandons à la population de regagner le centre de Nizi. Bien qu’il y ait des forces d’auto-défense, je rassure à la population que nous allons renforcer les mesures de sécurité par des patrouilles et d’autres approches ». Des mots qui, espérons-le, résonneront comme un appel à la sécurité et à la tranquillité.
Alors que ces familles regagnent leur village, il est essentiel de se demander : qu’est-ce qui les attend réellement ? L’ambiance d’insécurité régnante sera-t-elle remplacée par une paix durable, ou ne s’agit-il que d’un retour précaire à la maison ? La réponse à ces questions demeure cruciale pour l’avenir de cette région meurtrie par des conflits qui soulèvent des enjeux bien plus larges sur la sécurité et la justice en RDC.