Le gouvernement de la République Démocratique du Congo a émis une mise en demeure à l’égard de la multinationale Apple, le 22 avril 2024. Cette mesure fait suite à la publication d’un rapport accablant, révélé par les cabinets d’avocats Amsterdam & Partners LLP et Bourdon & Associé, intitulé « Minerais de sang — Le blanchiment des 3T de la RDC par le Rwanda et des entités privées ». Ce document expose les graves violations des droits humains dans les régions minières de la RDC et met en lumière l’utilisation illégale de ces minerais par des entités privées, dont Apple, qui alimentent la guerre et contribuent à des crises humanitaires et environnementales.

Les avocats, agissant sous mandat gouvernemental, ont détaillé les incohérences existant entre les affirmations d’Apple sur la traçabilité des minerais 3T (étain, tantale, tungstène) et la réalité terrifiante des massacres dans l’est du Congo, souvent ignorée par la communauté internationale. Cette démarche souligne un appel désespéré à la justice : « Tout le monde voit les massacres dans l’est du Congo. Mais tout le monde se tait. »

Dans son communiqué, le gouvernement demande à Apple et ses filiales en France de répondre clairement sur leurs pratiques d’approvisionnement sous trois semaines, faute de quoi des actions en justice pourraient être entreprises. Cette initiative entre dans le cadre d’une stratégie plus large visant à assurer la transparence et la responsabilité dans l’exploitation et le commerce des ressources minérales, pour mettre fin au financement des conflits et aux pratiques de blanchiment d’argent.

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