Dans un tournant historique, la République Démocratique du Congo (RDC) voit la nomination de sa toute première femme Premier Ministre, Judith Suminwa, une décision annoncée officiellement par le Président Félix Tshisekedi. Cette désignation met fin à des semaines de spéculation et d’incertitude, ouvrant un nouveau chapitre dans la politique congolaise.

Le mandat de Suminwa, précédemment Ministre de la Planification, prend effet dans un contexte marqué par l’investiture de Tshisekedi pour un second mandat en janvier. Cet événement a lancé une recherche approfondie pour une coalition majoritaire au sein de l’Assemblée nationale, étape préliminaire indispensable à l’officialisation d’un Premier Ministre et à la formation du gouvernement.

La nouvelle Premier Ministre, consciente de l’ampleur de sa mission, s’est exprimée lors d’une intervention télévisée nationale, soulignant son engagement en faveur de la paix et du développement national. « Je suis consciente de la grande responsabilité qui m’incombe… Nous travaillerons pour la paix et le développement du pays, » a déclaré Suminwa, manifestant ainsi sa détermination à relever les défis à venir.

Cet événement d’envergure survient dans un contexte particulièrement complexe pour le pays. La RDC est confrontée à une escalade du conflit et à une crise humanitaire dans ses régions orientales, outre la gestion de ses vastes ressources minérales. Les attentes vis-à-vis du gouvernement de Suminwa sont immenses, notamment dans la lutte contre la corruption endémique, la reconstruction économique, la réduction des inégalités profondes et la sécurisation des zones de l’est du pays, des aspects sur lesquels le bilan de Tshisekedi lors de son premier mandat a été critiqué.

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