L’avenir semble électrique pour l’Afrique, en particulier lorsqu’il s’agit de surmonter les défis posés par le changement climatique et de saisir les opportunités naissantes dans le secteur des transports. Lors de la COP28 à Dubaï, la conversation mondiale s’est focalisée sur l’urgence de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de promouvoir une transition équitable vers l’électrification, notamment dans les systèmes de transport.
Malgré leur contribution minimale aux émissions globales, les pays africains se trouvent parmi les plus vulnérables aux effets délétères du changement climatique. Cela est particulièrement vrai pour les villes africaines en pleine expansion, qui peinent à s’adapter en raison de capacités économiques et institutionnelles limitées. La détérioration de la qualité de l’air, les inondations, la chaleur extrême et la pénurie d’eau ne sont que quelques-uns des défis environnementaux auxquels ces villes doivent faire face.
Cependant, l’Afrique possède une opportunité unique, voire un impératif, d’embrasser le changement. La conversion aux véhicules électriques (VE) et l’amélioration des systèmes de transport public et actif doivent être accélérées pour éviter un enracinement prolongé dans la dépendance aux combustibles fossiles. Le rapport récent de WRI sur l’état de l’action climatique soulève des inquiétudes, mais offre une lueur d’espoir quant à l’électrification des véhicules, suggérant que, même si l’Afrique ne représente actuellement que moins de 1% du parc mondial de VE, elle est sur la bonne voie pour atteindre les objectifs de 2030.
De nombreux gouvernements africains ont commencé à reconnaître les avantages de l’électrification des véhicules pour améliorer la qualité de l’air urbain, réduire la dépendance aux carburants importés et atteindre les objectifs de mitigation du changement climatique. Des pays comme le Rwanda, le Ghana, la Zambie et le Kenya ont déjà mis en place des politiques ambitieuses en faveur de la mobilité électrique.
L’Afrique est le berceau de start-ups innovantes se concentrant sur l’électrification des moyens de transport populaires comme les minibus et les motos à deux ou trois roues. Au Kenya, par exemple, les motos à deux et à trois roues représentent une part substantielle des immatriculations de VE. Pour les pays où les deux-roues sont moins répandus, le transport public se présente comme le principal champ d’action pour avancer vers l’électrification, avec des villes comme Durban, Dakar et Nairobi qui opèrent ou planifient de mettre en service des flottes de bus électriques.
Le potentiel pour accroître l’accès aux VE à travers des modèles d’affaires innovants tels que le remplacement de batteries, le « pay-as-you-drive » et la location est significatif. Néanmoins, le défi reste d’envergure pour répondre à la demande croissante en VE, eu égard aux listes d’attente déjà existantes pour les bus électriques des entreprises comme BasiGo et Roam.
L’Afrique est à un tournant. Se positionner efficacement dans le marché global des VE implique pour elle de maximiser ses avantages concurrentiels, notamment par l’accès aux minerais essentiels pour la fabrication des batteries et le potentiel en énergie renouvelable. Des interventions stratégiques sont nécessaires pour stimuler la chaîne d’approvisionnement en VE, de la production à la disposition, arbordées sous des angles politiques, techniques et économiques. Le futur travail de WRI, avec le soutien du Fonds Climateworks, promet de mettre en lumière les meilleures opportunités pour catalyser l’électrification des transports routiers en Afrique.
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