Le territoire de Pangi, situé dans la province du Maniema, se retrouve aujourd’hui au centre de graves accusations à l’encontre des agents des services de sécurité opérant aux différents points de contrôle de la région. Ces allégations, portées par l’ONG « Agir pour la reconstruction de notre espace et la convivialité » (AGIREC) Maniema, mettent en lumière une sombre réalité que vivent les habitants : des arrestations arbitraires et des actes de torture.
Ce cri d’alarme a été lancé le 27 mars 2024 par le coordonnateur de l’AGIREC/Maniema, Ramazani Alimassi Samuel, qui pointe du doigt l’indifférence des autorités provinciales face à ces violences récurrentes. « Les cas de tracasserie s’intensifient aux points de passage de Kingombe, Kingunwa et Lubile, donnant lieu à une flambée des prix des produits de première nécessité et alimentaires », souligne-t-il.
L’événement qui a ravivé la colère et l’inquiétude de la population concerne l’arrestation et la torture dramatique d’un gardien de coutume du village Kamundala. Le 24 mars 2024, aux alentours de 20 heures, ce dernier a été appréhendé par les forces de sécurité à la barrière de Kingombe, avant d’être soumis à des tortures sévères, lui occasionnant des blessures graves à la tête. Actuellement hospitalisé au centre de santé de référence de Kingombe, sa condition suscite l’émotion et la révolte de ses fidèles, qui ont exprimé leur colère à travers des actes de vandalisme.
Malgré les tentatives répétées de prise de contact avec les autorités militaires pour obtenir des explications ou des mesures correctives, ces dernières restent silencieuses, amplifiant le sentiment d’abandon ressenti par les habitants du territoire de Pangi.
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