Dans les artères de la capitale congolaise, un événement aussi inopiné qu’alarmant a secoué la tranquillité des habitants de la commune de la Gombe. Un immeuble en construction, qui devait initialement s’ériger en monument de modernité et de progrès sur l’avenue Kilolo Lusamba, ex-Malemba-Nkulu, près du rond-point Safricas, a connu une destinée tragique en s’affaissant partiellement. Cette situation préoccupante, loin de passer inaperçue, a suscité l’intervention rapide du gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila.

C’est avec un mélange de détermination et d’inquiétude que le gouverneur Ngobila a fait face à la presse ce lundi 18 mars, annonçant des mesures drastiques en réponse à cet incident. Ses directives étaient claires et sans appel : la démolition totale de ce bâtiment désormais considéré comme une menace pour la sécurité publique. « J’ai demandé à mes services de prendre des dispositions pour démolir complètement ce bâtiment ici. Les techniciens savent comment ils font », a-t-il affirmé, marquant ainsi une prise de position ferme sur le sujet.

Ce bâtiment, ambitieux projet de plus de huit niveaux, voit maintenant ses fondations et ses premiers étages engloutis sous terre. Une catastrophe qui, paradoxallement, ne présente aucun signe extérieur de faiblesse, telles que des fissures, mais qui n’échappe pas à la sentence de démolition prononcée par le gouverneur. Cette décision, loin d’être arbitraire, est motivée par la nécessité d’anticiper d’éventuels autres accidents qui pourraient survenir si la structure était laissée en place.

La tournure des événements a également révélé une désertion soudaine du chantier par les ingénieurs et ouvriers, laissant derrière eux un mystère autour de l’identité des propriétaires de l’immeuble éventré. Face à ce vide, le gouverneur Ngobila a confié à la cheffe de quartier la mission de recueillir les informations nécessaires sur les acteurs de ce projet désormais tragiquement célèbre.

Dans un élan de transparence, Gentiny Ngobila a souhaité clarifier la position de ses services municipaux vis-à-vis de cette affaire. Selon lui, la responsabilité de délivrer les autorisations de construction pour des édifices de plus d’un étage incombe en réalité au Gouvernement central, par le biais du ministère de l’Urbanisme. Une distinction qui atteste d’un cadre réglementaire précis, mais dont l’application semble avoir tragiquement failli dans ce cas de figure.

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