En date du vendredi 15 mars, les rues de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, ont été le théâtre d’une manifestation pacifique rassemblant des professionnels de la santé et des agents administratifs. L’enjeu principal de cette mobilisation est la revendication de la bancarisation des salaires et des primes, une mesure visant à sécuriser les rémunérations de ces travailleurs essentiels.
Soulignant les irrégularités et la présence d’agents fictifs au sein du secteur de la santé, ce mouvement a pour volonté de purger les listes de paie afin que les employés actifs puissent jouir de leurs droits. Pascal Mpurutu Mugugu, à la tête du Syndicat des professionnels de santé du Sud-Kivu, s’exprime à Radio Okapi sur la substance de ces revendications. « Nous demandons la bancarisation de nos primes et salaires afin de garantir la sécurité des paiements. Le gouvernement avait promis de généraliser cette pratique à tous les secteurs, mais celui de la santé demeure l’exception. »
Cet appel à l’action ne se limite pas à la demande de réformes structurelles; il soulève également la problématique des salaires impayés. Certains collègues mécanisés en 2023 accumulent jusqu’à deux ou trois décennies de salaires non versés. « Il est paradoxal que, bien que certains parmi nous, orientés vers la Bank of Africa, attendent encore leurs paiements, d’autres, clients de banques telles que la TMB et Equity BCDC, perçoivent leurs salaires mensuellement, » déplore Pascal Mpurutu Mugugu. Ce dernier exige ainsi que les salaires des mois de janvier et février 2024 soient réglés sans délai.
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