Face à la méprise grandissante autour de la délicate question du coût de la vie à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, une ombre d’inquiétude se profile, tirée vers le sombre abîme de l’expensivité. Vendredi 15 mars, une voix s’est levée au-dessus du tumulte commun, celle d’Edouard Sumaili, le président de l’Association des commerçants opérant à l’étranger, dévoilant au grand jour une situation alarmante touchant le cœur même de la subsistance des Lushois : le prix du sac de farine de maïs de 25 kg, essentiel à l’alimentation quotidienne, s’affichant à 18,5 dollars US contre un prix antérieur de 14 dollars US.
Cette augmentation inquiétante survient malgré une exonération fiscale mise en place par le gouvernement congolais dans l’espoir de soulager la population de cette partie du pays. Porté par un élan de responsabilité sociale et économique, Edouard Sumaili ne cache pas sa déception face à Radio Okapi, déplorant le fait que les bienfaits de cette mesure d’allégement fiscal n’atteignent pas ceux pour lesquels elle a été pensée. La farine de maïs, un produit de première nécessité, semble ainsi glisser toujours plus loin de l’atteinte des mains nécessiteuses, ses prix gonflés par les intérêts égoïstes d’une poignée.
Edouard Sumaili, dans sa prise de parole, ne s’est pas contenté de souligner le problème, mais s’est également lancé dans un appel vigoureux à l’autorité compétente, exhortant l’État à agir avec fermeté contre ceux qui choisissent sciemment de se soustraire aux lignes de cette stratégie d’exonération. Il plaide pour l’application de sanctions à l’encontre de ces acteurs économiques récalcitrants, qui, au lieu d’accompagner la vision gouvernementale d’une exonération bienveillante, choisissent de monétiser la mesure à leur avantage, ignorant les cris d’une population déjà accablée par le poids des circonstances économiques.
La situation décrite par Sumaili présente une complexité multidimensionnelle, où le prix de la farine de maïs devient un symbole de luttes plus importantes, entre éthique commerciale et nécessité vitale, entre espérance gouvernementale et réalité de marché. Cette différence marque, sur le terrain, un écart notable entre les prix de Kasumbalesa et Lubumbashi, illustrant une oscillation déroutante dans les coûts d’un produit de première nécessité.
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