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Sud-Kivu: Crise humanitaire accentuée par des affrontements inter-factions et des déplacements massifs

La province du Sud-Kivu, autrefois terre d’espoir et de richesses naturelles, se trouve aujourd’hui plongée dans une profonde crise humanitaire. Selon un rapport récent de l’OCHA-RDC, couvrant la période du 15 décembre 2023 au 15 janvier 2024, des affrontements violents ont secoué le Nord de Katasomwa, dans les Hauts Plateaux de Kalehe, entre le 11 et le 12 janvier 2024. Ces confrontations sanglantes entre deux factions rivales d’un groupe armé ont entraîné une vague de détresse et de chaos, poussant des centaines de ménages à abandonner précipitamment leurs foyers pour se réfugier dans les villages avoisinants.

Les répercussions de ces combats ne se limitent pas aux déplacements forcés. Les communautés affectées, notamment à Nganjo, Rutare, Kiduvere, Gashiye, Kitazungulwa, Karambi, Busasamaza et Chambombo, font face à des violations criantes des droits de l’homme et à des pillages incessants de bétail. L’ombre de la violence plane depuis septembre 2023, exacerbée par des conflits fonciers récurrents qui alimentent l’état de belligérance entre les communautés locales.

La ville de Minova, porteuse d’une lueur d’espoir, est devenue une terre d’accueil pour ces âmes en fuite. En effet, une évaluation rapide de la situation, menée à Minova par la Division des Affaires Humanitaires du Sud Kivu (DIVAH SK) entre le 21 et le 25 décembre 2023, a révélé l’afflux de plus de 1 334 ménages, soit environ 8 000 personnes, provenant de Masisi dans le Nord-Kivu depuis le début de décembre. Ces chiffres viennent s’ajouter à ceux des 3 000 personnes déjà arrivées entre mars et avril 2023. Ces vagues de déplacés trouvent refuge dans les structures précaires, telles que les écoles et autres sites spontanés, souvent en quête de sécurité et de subsistance.

La crise que vit Minova bouleverse le quotidien de la ville et impacte gravement le secteur de l’éducation. Plus de huit établissements scolaires primaires se retrouvent réquisitionnés pour loger ceux qui ont tout perdu, saper ainsi les fondements de l’enseignement. Le compte exact des personnes hébergées dans des familles d’accueil demeure indéterminé, ce qui souligne l’ampleur méconnue de cette catastrophe humaine.

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