Dans une démarche qui ambitionne de revêtir la capitale de la République Démocratique du Congo d’un nouvel éclat, le gouverneur intérimaire de Kinshasa, Gentiny Gérard Mulumba, a entrepris une grande opération de nettoyage visant à libérer la ville des montagnes d’immondices qui la souillent. Au cœur de l’effervescence nocturne, c’est entre les avenues Bokasa et Kasa-vubu, non loin du vibrant Grand Marché de Kinshasa, que le coup d’envoi de cette mission salutaire fut donné dans la nuit du 23 au 24 janvier 2024. La mission : effacer l’empreinte des détritus et des eaux usées stagnantes, un vestige nauséabond de l’inertie des mois passés, transformant Kinshasa en un théâtre mélancolique de négligence urbaine.
Fidèle à la volonté farouche de restaurer la dignité d’une cité autrefois malmenée par l’abandon, les équipes déployées ont plongé au cœur de la tâche herculéenne de désobstruction des caniveaux, ces derniers étant asphyxiés par une horde de bouteilles en plastique et autres rebuts de la consommation citadine. Cette nouvelle est prise avec sérieux quand on considère que la métropole produit pas moins de 10.000 tonnes de déchets journaliers, dont la moitié représente des déchets plastiques défiants la biodégradabilité.
Dans l’ombre de cette lutte contre le chaos écologique, quelque chose de plus durable mijote. Les travaux, au-delà de la simple évacuation, prévoient une réhabilitation en bonne et due forme des artères de la ville, éreintées et malmenées par des eaux pluviales indisciplinées. La rénovation urbaine ne s’arrête pas là, le rond-point des huileries, symbole emblématique de Kinshasa, arbore déjà les couleurs d’un renouveau, moins d’une semaine après le lancement d’opérations d’aménagement et d’embellissement.
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