Dans l’écho capiteux des urnes qui se sont tues, l’Ituri se dresse désormais comme le théâtre d’une démocratie s’éveillant au gré de ses communes. C’est avec une attention particulière que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a livré, ce mardi 23 janvier 2024, les prémices d’un nouveau chapitre politique pour la ville de Bunia, chef-lieu reconfiguré après la segmentation de l’Orientale en provinces distinctes.

Au sein de ce maillage urbain redéfini, les résultats des élections municipales viennent de jeter leur lumière sur les conseillers municipaux désormais porteurs des espoirs et des voix des Buniois. Si l’engagement civique semble avoir pris une envolée remarquable, c’est un constat teint de nuances qui se profile en arrière-plan : seules deux femmes ont réussi à s’ériger parmi les 23 conseillers de cette première élévation municipale. Un chiffre qui, bien que symbolisant un pas vers l’inclusion, expose les ombres d’une représentation féminine encore parcimonieuse.

La commune de Nyakasanza a vu émerger des figures telles que Mugisa Byesi, Muno Georges ou encore Shagwe Beiza, autant de noms appelés à sculpter l’avenir communal avec ferveur et détermination. Mbunya, de son côté, a dressé une liste hétéroclite où Djangu Musingo côtoie Balijwa Irène, peinture d’un panel civique divers.

Quant à la commune de Shari, elle s’illustre par l’ascension provisoire de personnalités telles que Kasemire Danda et Carine Ngoma, signatures féminines dans un espace encore dominé par des visages masculins comme ceux de Lobo Ngona ou encore Bahati Banganga.
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