Le Président Félix-Antoine Tshisekedi, fort du soutien de l’Union sacrée lors des récentes élections législatives, semble jouir désormais d’une latitude inédite pour façonner la gouvernance de la République Démocratique du Congo selon sa vision. En effet, les résultats provisoires publiés ce dimanche 14 janvier par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) sont éloquents : la coalition de l’Union Sacrée a raflé une majorité écrasante à l’Assemblée nationale avec plus de 400 députés, marquant un tournant décisif dans le paysage politique congolais.

À l’échelle des forces en présence, l’UDPS/Tshisekedi se place en tête de peloton fort de ses 69 députés, suivi de près par l’UNC avec 36 élus, l’AFDC avec 35 représentants, tandis que divers autres partis et regroupements membres de l’Union sacrée garnissent les rangs avec une présence significative. Cette large victoire est une illustration palpable de la confiance placée en la plateforme présidentielle et présage de la solidité du gouvernement à venir.

Dans le sillage de ces résultats, le professeur Bob Kabamba, éminent enseignant de science politique à l’Université de Liège et fin connaisseur de la sphère politique congolaise, a partagé son analyse lors d’un entretien avec Michel Kifinda Ngoy. Selon lui, la construction du futur gouvernement de Tshisekedi ne devrait pas buter sur des obstacles majeurs. L’enjeu se déplacera plutôt sur le terrain des ambitions individuelles, où se jouera la distribution des rôles au sein de cet imposant bloc de l’Union sacrée.
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