En République Démocratique du Congo, le théâtre politique se complexifie à la suite des récentes élections législatives et locales du 20 décembre. L’autorité judiciaire suprême du pays, le Conseil d’État, s’est penché ce mercredi sur le sort de 82 candidats députés. La question en suspens : l’annulation controversée de leurs suffrages ainsi que de leurs scrutins.
La virulence des contestations s’est cristallisée autour de 16 requérants, qui ont défié la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) devant le juge de référé-liberté. Ces candidats évincés entendent être rétablis dans leurs droits, pointant du doigt des procédures jugées expéditives et déséquilibrées; une situation qui jette un voile d’incertitude sur la légitimité des processus démocratiques du pays.
La démocratie congolaise se retrouve ainsi à l’épreuve, tiraillée entre l’application rigide de la loi et le respect des droits à la défense. Les requérants déplorent une violation manifeste du droit de la défense par la CENI qui, en lieu et place d’une écoute préalable par sa commission d’enquête, a précipité l’annulation des suffrages les concernant.
Ce coup de théâtre a conduit à la mobilisation d’un autre groupe baptisé « les insoumis constitutionnels ». Ces derniers ont porté leur contestation devant la plus haute instance judiciaire, la Cour constitutionnelle, dénonçant une résolution de la CENI pouvant s’avérer inconstitutionnelle.
Les audiences à huis clos, orchestrées par le Conseil d’État à travers au moins 11 de ses chambres, recèlent un enjeu éminemment politique où la balance de la justice semble danser sur une corde raide. Les délibérations en cours attisent les tensions et le verdict attendu pourrait bien influer sur les jours à venir.
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