Dans l’ombre d’une réélection contestée, le paysage politique congolais est secoué par des vagues de contestation. Martin Fayulu, le leader de l’ECiDé, figure prominent de l’opposition ayant récolté 4,92 % des suffrages aux dernières élections présidentielles, s’élève avec véhémence contre ce qu’il nomme une « fraude planifiée et exécutée ». Sa diatribe, prononcée au lendemain de la validation du second mandat de Félix Tshisekedi par la Cour constitutionnelle, revêt les allures d’un cri de trahison à la république.
Dans un discours enflammé, Fayulu accuse ouvertement la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et son président Denis Kadima de manœuvres frauduleuses. L’opposant questionne la distribution de machines à voter à des mains privées, assortie de codes et instructions, et pointe du doigt les dépenses extravagantes – un montant édifiant de 1,3 milliard de dollars issus du trésor public – pour un scrutin qu’il qualifie de « simulacre d’élections de la honte ».
La légitimité de l’acte électoral est au cœur des tensions. Fayulu martèle une exigence sévère : l’arrestation de tous les membres de la CENI. Pour lui, il est impératif de garantir au peuple congolais le droit inaliénable de choisir ses dirigeants à l’issue d’un processus électoral libre, démocratique et crédible.
Les échos de sa déclaration, appuyée par des acteurs de la société civile le 6 janvier 2024, ne laissent pas indifférent. Ils vont jusqu’à exiger l’annulation des résultats électoraux ainsi que la mise à pied de Denis Kadima et des membres de la structure électorale, les qualifiant de complices dans une orchestration de fraude massive.
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