Dans le viseur de la justice et de l’opinion publique congolaise, un agent logistique de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), assigné à Luilu dans la province de Lomami, vient d’écoper d’une suspension préventive. Son tort ? Avoir été pris, en flagrant délit de fraude électorale, via des images diffusées sur les réseaux sociaux, jetant l’opprobre sur l’intégrité du processus électoral du 20 décembre en République démocratique du Congo.
La correspondance de la CENI, ayant fuité et accessoirement reçue par l’ACP le lundi précédent, constitue un accablant réquisitoire : photos et vidéos témoignant de l’agent remettant des machines à voter et des bulletins de vote à certains candidats, en pleine nuit du 22 au 23 décembre 2023. Un matériel électoral que ces derniers s’approprient pour forger leur victoire illégitime. Les aveux du mis en cause, ni plus ni moins qu’un aveu de culpabilité, résonnent comme un coup de grâce à sa défense déjà précaire.
La gravité des faits épinglés, et l’entorse faite tant à l’éthique de la CENI qu’à l’équité du vote dans sa juridiction, lui valent une suspension immédiate et préventive de quinze jours. Une mise à l’écart en attente du verdict final du bureau de la CENI, qui, après enquête, décidera du sort ultime de cet agent infecté par la corruption.
Ce scandale survient dans un climat déjà chargé, la CENI ayant dû, quelques jours auparavant, invalider les candidatures de 82 prétendants au parlement suite à d’innombrables plaintes de fraudes, de vandalisme électoral et d’incitations à la violence contre le corps électoral. La décision est sans appel et les observateurs internationaux, unanimes, pressent l’institution de sanctionner avec la plus grande sévérité les acteurs de ces débordements.
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