Au cœur de la République Démocratique du Congo, les entrailles de la terre regorgent de richesses convoitées à travers le monde. Le cuivre et le cobalt, composants cruciaux des batteries lithium-ion, sont extraits en quantités inégalées dans ce pays qui se place comme le fournisseur majeur de ces minéraux critiques. Ces substances alimentent non seulement nos smartphones et voitures électriques, mais également le dessein ambitieux de transition énergétique mondiale symbolisant un futur moins dépendant des énergies fossiles. Cependant, cette médaille a son revers, lourd de conséquences pour l’environnement et la sauvegarde des droits humains.

Kolwezi, ville assise sur d’immenses richesses, est aujourd’hui le théâtre d’une expansion effrénée des activités minières. Des milliers de personnes se trouvent déracinées, arrachées de force à leur foyer, leurs établissements scolaires, leurs hôpitaux et leurs communautés, témoins impuissants de ce que certaines voix qualifient d’expropriation sans ménagement.

La quête d’une transition juste vers un avenir bas carbone s’impose avec urgentisme. Dans la cadence effrénée de nos ambitions de réduction des émissions de carbone et de promotion des énergies renouvelables, il est impératif de s’inscrire dans une démarche équitable et respectueuse des droits de tout un chacun. Ce parcours doit être balisé par une approche centrée sur les droits humains ; faute de quoi, notre empressement à dénicher les minéraux critiques se mue en une menace pour les communautés et leur environnement.

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