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Haut-Katanga : L’essor du complexe cuprifère Kamoa-Kakula, moteur de croissance et de défis énergétiques

Dans les confins du Haut-Katanga, une épopée industrielle écrit ses lignes avec vigueur : le complexe cuprifère Kamoa-Kakula, propulsé par la société minière Ivanhoe Mines, a matérialisé un rendement impressionnant en extrayant 393 551 tonnes de cuivre en concentré en 2023. Ce chiffre florissant, cage dans les prévisions annuelles oscillant entre 390 000 et 430 000 tonnes, symbolise une montée en puissance de cette infrastructure minière plébiscitée pour son efficience.

La consécration de ce succès réside dans la clôture anticipée du programme de désengorgement de Kamoa Copper, qui a brillamment franchi la ligne d’arrivée le 27 février 2023. Lointain est le souvenir des premières pelletées de terre ; aujourd’hui, l’augmentation annuelle de la production s’annonce à hauteur de 18% – une prouesse soulignée par l’établissement d’un record de fraisage quotidien, avec 31 084 tonnes de minerai traitées le 1er janvier 2024 par l’efficacité conjointe des concentrateurs des Phases 1 et 2.

Les prévisions de rendement pour cette année en cours s’échelonnent avec optimisme entre 440 000 et 490 000 tonnes de cuivre en concentré, aspirant à la mise en route prochaine du concentrateur de la Phase 3 au cours du troisième trimestre. Toutefois, l’entreprise tient à tempérer les ardeurs avec prudence ; ces anticipations se basent sur un chapelet d’hypothèses et d’estimations calibrées à la fin de 2023, incluant notamment les délais présumés pour la complétion et la montée en cadence du nouveau concentrateur annuel de cinq millions de tonnes.

Dans la balance des projections, des inconnues et des risques se chevauchent et pourraient, elles aussi, faire osciller le réel par rapport aux calculs pré-établis.

Et comme pour toute entreprise de magnitude, l’approvisionnement en énergie peint une fresque de défi capital. Kamoa Copper, en synergie avec la Société Nationale d’Electricité (SNEL) – étendard étatique de la fée électricité en RDC –, s’attèle à décrypter les arcanes d’une instabilité électrique frappant le sud du pays et à bâtir des solutions pérennes.

L’année écoulée a scellé un amendement crucial entre SNEL et Ivanhoe Mines Energy DRC, filiale de Kamoa Holding, venant renforcer l’accord de financement existant destiné aux upgrades d’infrastructure nécessaires. De l’originel prêt de 250 millions de dollars consacrée à la rénovation de la puissance génératrice du barrage de Mwadingusha et de la Turbine 5 d’Inga II, le montant s’élargit, métamorphosant l’enveloppe jusqu’à 450 millions de dollars.

Ces sommes colossales seront scrupuleusement allouées aux améliorations infrastructurelles, telles que l’étoffement du réseau électrique Inga-Kolwezi, l’ajout d’un filtre harmonique à la Station Convertisseuse d’Inga, ou encore l’installation d’un compensateur statique à la Station Convertisseuse de Kolwezi. L’engagement des ressources est amorcé, et le projet déploiera ses ailes sur les prochains 18 mois.

Dans l’immédiat, l’équipe d’ingénieurs de Kamoa Copper s’emploie à gonfler la capacité de génération électrique de secours sur site, assurant la redondance intégrale des opérations pour les Phases 1, 2 et la future Phase 3. Un déploiement par phases verra la capacité actuelle, perchée à 48 MW, grimper à plus de 200 MW, prête à épouser l’achèvement du fondeur de la Phase 3 au dernier quart de 2024.

Une pousse supplémentaire de 30 MW de capacité de génération installée devrait être opérationnelle début du second trimestre 2024, et plus loin, 50 MW supplémentaires seront commissionnés d’ici la fin du trimestre pour atteindre une capacité de secours de 128 MW, apte à supporter les concentrateurs des trois phases combinées.

Enchevêtrées dans le vaste schéma énergétique, des négociations ont conduit à la conclusion d’une entente d’approvisionnement d’un supplément de 30 MW depuis le réseau interconnecteur zambien. L’acheminement de cette énergie est pressenti pour démarrer incessamment. À terme, cette alimentation pourrait s’intensifier jusqu’à 100 MW.

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