Il est neuf heures du matin dans l’enceinte du prestigieux Athénée de la Gombe de Kinshasa. Martin Fayulu, prétendant à la présidence de la République démocratique du Congo, fait son apparition, suscitant une tornade d’effervescence. Paré de blanc, en signe de pureté et de paix, l’homme s’avance, le sourire aux lèvres, malgré les ravages d’une situation nationale calamiteuse qu’il ne cesse de dénoncer.
Sa venue a réveillé la liesse de ses partisans et a enflammé l’aréopage médiatique présent. Il gambade entre salutations, signes de la main et échanges pertinents avec des observateurs de passage. La phrase qui se dégage de sa conversation : « Le pays est en proie à un malaise », un point de vue qu’il ne cache pas, mais au contraire, partage avec passion auprès de ses auditeurs.
L’atmosphère, pourtant initialement joyeuse, bascule soudainement en un vent de panique lorsque une rixe éclate, laissant place à une intervention policière musclée. Sans perdre de son aplomb, Monsieur Fayulu interpelle les forces de l’ordre : “Gardes, abstenez-vous de semer le désordre ici.”
Cette altercation est symptomatique des tensions rondant cette élection. Fayulu s’insurge contre ce qu’il considère comme un abus de pouvoir par la police, usé au service du président sortant, Tshisekedi. “Je suis venu accomplir mon devoir citoyen et il fabrique des obstacles. J’ai voté et nous attendons les résultats », proteste-t-il ardument.
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