Dans cette période décisive de campagne électorale pour la présidence de la République Démocratique du Congo (RDC), Martin Fayulu, candidat populaire, a fait un arrêt remarqué à Kikwit, au cœur du Grand Bandundu, ce jeudi 14 décembre. Un retour sur ses terres natales, après avoir visité d’Inongo dans la même province la veille.
Pour conclure son voyage dans cette grande province, le leader de l’Ecidé a mis en avant les quatre piliers de son programme : l’intégrité territoriale, l’État de droit, la Cohésion Nationale et la bonne gouvernance. Des valeurs essentielles pour le développement du pays dans différents secteurs tels que la sécurité, l’éducation, l’emploi, ou encore les infrastructures.
Lors de chacune de ses étapes, Fayulu n’a pas hésité à pointer du doigt Félix Tshisekedi, l’actuel président, qu’il considère comme nocif pour le Congo. L’accusant notamment d’avoir volé les élections de 2018, d’attiser l’insécurité, d’alimenter la balkanisation du pays et de sous-traiter la sécurité nationale à des pays voisins tels que le Rwanda et l’Ouganda.
Fervent opposant à Tshisekedei, Martin Fayulu n’a pas manqué de dénoncer sa prétendue connivence avec Joseph Kabila et Paul Kagame qui auraient facilité son accès au pouvoir lors du scrutin précédent.
Au cours de son meeting à Goma, dans le Nord Kivu, Fayulu a voulu rassurer la population et montré une détermination sans faille : « Je serai un leader patriotique, compétent, avec un curriculum vitæ solide, permettant de trouver des solutions aux problèmes du pays, notamment au projet de balkanisation qui nous menace depuis plusieurs années. »
De Beni à Oicha, le discours reste le même : Fayulu accuse Tshisekedi d’être une marionnette de Kabila et Kagame, et s’interroge sur son adhésion à l’East African Community (EAC). Une fois au pouvoir, il promet de sortir le pays de cette organisation.
Après ces passages mouvementés, le candidat de la plateforme Lamuka a enfin pris la direction de Kinshasa, où une plainte a été déposée contre le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, accusés de ne pas respecter la loi électorale.
Le programme de Martin Fayulu s’articule autour de six axes prioritaires : l’éducation, l’agriculture, le social, les infrastructures, l’entrepreneuriat et l’écologie. La priorité, selon lui, serait d’allouer 20% du budget national à l’éducation, afin de préparer au mieux l’avenir du pays. Un pari ambitieux qui semble avoir trouvé écho auprès des citoyens, en attente d’un renouveau politique dans leur pays..
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