Les menaces constantes émanant des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) laissent plusieurs habitants de la chefferie de Banyari Tchabi, au sud d’Irumu, dans l’hésitation de retourner dans leurs foyers. Les autorités coutumières locales rapportent que plus de dix mille personnes, issues de cette communauté, attendent depuis un demi-décennie de pouvoir faire le voyage de retour dans leurs villages d’origine.

La communauté locale implore le déploiement des forces conjointes des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et des Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) afin de restaurer la sécurité, en particulier dans le groupement Tondoli. Les structures de santé, les écoles et les résidences du secteur ont été ravagées par les flammes des ADF.

La douleur de l’exode forcé est encore fraîche dans les esprits de nombreux résidents. En 2019, la plus grande partie de la population de Banyari Tchabi avait fui leur terre ancestrale pour trouver refuge dans les chefferies voisines de Bahema Boga, Walendu Bindi et à Bunia.

Depuis 2021, certains ont commencé à rentrer chez eux, en particulier dans les groupements Buleyi et Boyo, préférant rester le long de la voie principale pour des raisons de sécurité. Néanmoins, dans le groupement Tondoli et dans d’autres localités comme Keti et Vukaka, le mouvement est bloqué depuis environ cinq ans en raison des attaques répétées des ADF et de l’absence de forces de l’ordre.

Des sources locales révèlent que dix-sept personnes ont été enlevées en novembre dernier et qu’un jeune a été tué par les ADF dans ce secteur. En conséquence, les habitants plaident pour le déploiement des forces conjointes évoquées précédemment, à savoir celles installées vers Tchabi-Centre, dans le but d’encourager le retour de la population.

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