Le 29 novembre 2023 a marqué le début de la campagne électorale d’Adolphe Muzito, présidentialiste et pilier du parti politique « Nouvel Élan », en prévision des élections générales de décembre de la même année. Dans sa campagne dynamique qu’il qualifie de « proximité », Muzito s’est immiscé dans le tissu de la capitale congolaise, Kinshasa, sillonnant des zones comme Selembao, Makala, Camp Luka, et Ngaba, investissant largement les marchés.
Pour Muzito, l’essence de son choix de lancer sa candidature à partir de Kinshasa repose sur la réalité socio-économique de cette cité, la plus peuplée du pays avec 20 millions d’habitants. Selon lui, un grand pourcentage de ces citoyens se trouve plongé dans le sombre abysse de la misère, habitants des cabanes et victimes des inondations.
Durant cette tournée, le peuple s’est fait le miroir des conditions déplorables dans lesquelles ils survivent, et ont exprimé leur désir de voir Muzito prendre les rênes de l’État pour endiguer la dépréciation incessante de la monnaie nationale face au dollar américain.
Muzito est conscient de la montagne qu’il a à gravir. «J’ai laissé le dollar à moins de 1000 FC contre 1 USD mais aujourd’hui on est à plus au moins 3000 FC pour 1 USD, c’est une catastrophe », a-t-il déclaré, reconnaissant le défi auquel il est confronté.
En réponse à l’appel pour une candidature commune de l’opposition, Muzito a souligné l’importance d’un programme partagé qui déterminerait la personne idéale pour représenter l’opposition dans son intégralité. Il exprime sa volonté d’écoute et d’inclusion des visions et projets de tous.
Ce qui distingue la démarche de Muzito, c’est la proposition qu’il a présentée d’une nouvelle ville de Kinshasa. Selon lui, il est possible de déplacer environ 10 millions de personnes sur une portion de Maluku, de libérer de l’espace pour l’agriculture afin de nourrir la ville de Kinshasa. Ce projet est inclus dans l’ensemble des 60 réformes qu’il prévoit, principalement pour la ville de Kinshasa.
D’un point de vue financier, Muzito préconise un programme phénoménal de 300 milliards de dollars sur dix ans. Il estime qu’un plan quinquennal ne suffit pas pour un pays comme le Congo, confronté à un retard infrastructurel séculaire.
Abordant le sujet des conflits internes qui l’avaient écarté des élections en 2018, Muzito voit cette nouvelle élection comme une tribune inédite de concourir à l’adhésion suprême au sein de la République démocratique du Congo..
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