La course pour les sièges au Parlement en République Démocratique du Congo est déjà en cours et les hostilités digitales ont déjà débuté. Face à cette situation, l’Association Congolaise des Femmes Journalistes de la presse écrite (ACOFEPE) et le Réseau des Femmes Leaders pour l’accès à la parole (RFLAP), ont annoncé l’initiation d’un observatoire en lien avec la sécurité des femmes qui seraient candidates aux élections.
Le but de cet observatoire est le repérage des actes de violence numérique qui porterait atteinte à leur intégrité physique et psychique. Plusieurs types de violences numériques ont été évoquées dont le cyber-harcèlement, la diffusion de fausses informations, le piratage informatique ou la diffusion de contenus offensants sur le web.
En ce qui concerne la législation congolaise à propos de ces pratiques, le Code numérique de la République Démocratique du Congo, entré en vigueur en avril 2023, prévoit des sanctions pour des agissements tels que les fausses informations, les diffamations, et diverses violations de la vie privée et il instaure une responsabilité partagée pour les membres des plateformes en ligne.
Plusieurs cas de violences numériques ont été rapportés avant le début de la campagne électorale et l’ACOFEPE et RFLAP se projettent sur le rapport de la situation après l’observation complète des élections.
« Nous avons enregistré plus de cinq cas de femmes candidates victimes de violences numériques avant la campagne électorale. Ces attaques semblaient être délibérées pour dissuader et décourager ces femmes à abandonner le combat politique. Nous œuvrons pourtant pour promouvoir la participation des femmes en politique. » a déclaré Grâce Israëlla Kangundu Ngyke, la présidente de ces deux organisations.
Pour l’établissement de ce rapport, toutes les femmes candidates de la RDC ont été prises en compte et plusieurs organisations de défense des droits de la femme ont collaboré à cet effort. Les femmes candidates sont, par nature, la principale source d’information. Un formulaire, constitué de questions précises, a été envoyé à chaque candidate.
Grâce Israëlla Kangundu Ngyke appelle ensuite à la résilience des femmes candidates face à ces attaques numériques et encourage ces femmes à recueillir les preuves de ces violences et à les signaler aux autorités pertinentes.
« Mon souhait le plus cher consiste en un accompagnement équilibré des femmes candidates à ces élections et de développer leurs aptitudes à se défendre face aux attaques numériques qui pourraient leurs porter atteinte, » conclut-elle. Ainsi, elle espère une participation accrue des femmes dans le monde politique..
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