Selon les dernières indications, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) lance un cri d’alarme concernant l’expansion de la variole du singe, aussi appelée monkey pox, qui prend une ampleur inquiétante en République Démocratique du Congo, malgré l’intérêt du public concentré sur les enjeux électoraux du pays.
Depuis onze mois à peine, cette maladie endémique des régions d’Afrique de l’Ouest et Centrale a fait près de 581 victimes. Ce chiffre, qui grimpe rapidement, est particulièrement notable dans les régions du Nord et du Centre de la RDC, notamment à Kinshasa, mais aussi dans les provinces de Lualaba et du Sud-Kivu.
Beaucoup craignent une propagation à grande échelle, notamment au-delà des frontières de la RDC si des mesures adéquates ne sont pas prises rapidement. C’est pourquoi l’OMS appelle à une vigilance accrue de la population, surtout parmi ceux travaillant dans les mines et les travailleurs du sexe plus vulnérables.
Cette maladie, transmissible entre humains et d’origine animale, se caractérise par des éruptions cutanées, des poussées de fièvre, des maux de gorge et des douleurs ganglionnaires. Toutefois, la nouvelle souche du virus présente également des caractéristiques de transmission sexuelle, ce qui constitue une menace supplémentaire pour la population.
Par ailleurs, l’OMS mène actuellement une mission conjointe avec le ministère de la Santé de la RDC afin d’évaluer la situation sur le terrain. Leur travail consiste notamment à confirmer le nombre de cas suspects de variole du singe et à suivre l’évolution de la maladie. Pour l’instant, le total des cas confirmés en laboratoire atteint 91 788, dont 167 décès, dans 116 pays et territoires.
Il est important de mentionner que l’ambiance socio-politique tendue due à la proximité des élections pourrait entraver le travail des acteurs sanitaires et détourner l’attention du public vers d’autres problèmes. Malheureusement, cela pourrait contribuer à l’aggravation de la propagation de la variole du singe en RDC.
L’OMS, ainsi que le Dr Freddy Siyangoly, chargé des opérations et des urgences de santé publique au Sud-Kivu, invite la population à se tourner vers les hôpitaux pour un suivi si des symptômes de la maladie apparaissent. Afin d’éviter toute transmission, il appelle également à éviter tout contact avec les animaux malades et les personnes infectées.
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