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vendredi, septembre 20, 2024
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Bukavu: La Critique de Mukwege s’intensifie contre les interventions étrangères

L’annonce de l’aspirant à la présidence pour l’élection de 2023 et titulaire du Prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege, a de nouveau exprimé sa censure contre la présence des troupes de l’Afrique de l’Est (EAC), qu’il estime n’apporter aucune contribution positive à la nation. Quand il a parlé devant une foule nombreuse sur la place de l’indépendance à Bukavu samedi, il a milité pour le retrait de cette unité régionale et a réfuté l’appel à l’intervention de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC).

Actuellement, « nous faisons face à plus de 120 factions armées sur notre territoire. Il y a des forces qui proviennent du Rwanda, du Burundi, de l’Ouganda, du Kenya, de l’EAC. L’intervention de la SADC a été sollicitée, et lorsqu’il leur est demandé pourquoi ils se sont implantés ici, ils disent qu’ils ne sont pas présents pour se battre. Alors pourquoi sont-ils là? Qu’ils rentrent tous chez eux », a déclaré Mukwege.

Il a souligné son point de vue que l’armée congolaise, une fois réformée, serait plus qualifiée pour accomplir ces tâches. « Nous ne souhaitons pas une armée divisée par des clans, mais une armée unifiée, composée de membres venant des 145 territoires. Nous devons savoir s’ils sont des patriotes avant qu’ils ne soient intégrés. Ceux qui aiment cette nation, qui sont prêts à verser leur sang pour la patrie, c’est cela que nous désirons dans notre armée. »

Il a également prôné la nécessité d’une transparence et d’une bonne conduite dans les affaires militaires, mettant l’Accent sur le besoin de réforme complète du secteur de la sécurité.

« Nous avons le droit de comprendre clairement notre force Armée : combien de militaires comptons-nous et quels types d’armes ont-ils? On nous a informés qu’un milliard de dollars ont déjà été dépensé. Est-ce que ce montant est bien destiné à l’usage du simple policier? », a-t-il demandé.

Depuis l’arrivée des forces de l’EAC, Mukwege a vigoureusement contesté leur présence en République démocratique du Congo, assurant que l’armée congolaise, une fois réorganisée, serait tout à fait capable d’assumer ces responsabilités.
Rédigé par Justin Mwamba, depuis Bukavu.

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