La Commission Électorale Nationale Indépendante de la République Démocratique du Congo vient de confirmer que, envers et contre tout, la tenue des élections générales est prévue pour le 20 décembre 2023. Plongée au cœur des difficultés de cette entreprise démocratique.

S’acheminer vers des élections dans un pays aussi vaste et aux défis aussi multiples que la RDC, c’est une gageure. Il y a peu, le 21 novembre, les observateurs électoraux de l’Union Européenne appelaient les autorités congolaises à débloquer les moyens financiers nécessaires à la Commission Électorale Nationale Indépendante pour achever la préparation des quatre scrutins programmés pour la fin de l’année 2023 : présidentielle, législatives, provinciales et communales partielles.

Le montant nécessaire pour une telle entreprise ? Environ 300 millions de dollars. Pourtant, alors qu’un mois nous sépare de cette échéance, cet argent semble toujours en suspens. Si une source gouvernementale a assuré à RFI le transfert de ces fonds, sans divulguer le montant exact, la Commission Électorale, contactée par nos soins, n’a pas voulu valider cette information.

Une autre difficulté se présente en lien avec la coopération avec la banque sélectionnée, qui affiche d’importants retards de paiement alors que la préparation des élections se poursuit contre vents et marées.

En parallèle de ces enjeux financiers, la peur plane. En effet, le défi de la sécurité est loin d’être résolu. Cette inquiétude est exacerbée dans la province de Tshopo, ravagée par un conflit intercommunautaire opposant les Mbole et les Lengola. Ces violences ont entraîné la mort de plus de 500 personnes depuis le début de l’année, d’après les responsables locaux.
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