Dans une déclaration surprenante, Augustin Matata, ancien Premier ministre de la République démocratique du Congo, a annoncé sa décision de se retirer de la course présidentielle en faveur de Moise Katumbi. Cette décision inattendue – qui fait suite à ce qu’il a qualifié d’une quête de l’ « intérêt supérieur de la patrie » – a suscité des réactions contrastées parmi les principales figures de l’opposition congolaise.

Accompagnant sa démarche, Matata a invité Denis Mukwege, lauréat du prix Nobel de la paix, et Delly Sesanga, une autre figure marquante de l’opposition, à se ranger derrière sa décision. Une demande qui a été rapidement réfutée par les deux hommes, marquant leur absence de consentement et leur refus d’être associés à cette décision.

La nouvelle du retrait de Matata a rapidement enflammé les réseaux sociaux, générant une rumeur selon laquelle Mukwege aurait appuyé la candidature de Katumbi. Les démentis n’ont pas tardé à émerger, avec une clarification explicite d’Albert Moleka, directeur de cabinet de Denis Mukwege, insistant sur le fait que la décision d’un candidat commun nécessite une concertation rigoureuse entre toutes les parties concernées.

Dans le même sens, Delly Sesanga, soucieux de clarifier sa position, a insisté sur le fait que la déclaration de Matata était personnelle et ne représentait pas les conclusions de la réunion précédente à Pretoria. Sesanga poursuivra sa campagne, cherchant à établir une unité autour d’un « programme et un ticket communs ».

Il est important de souligner que Matata a pris cette décision de manière unilatérale, soulignant les divisions parmi les figures de l’opposition. Les négociations pour un consensus de l’opposition autour d’un candidat unique aux prochaines élections présidentielles demeurent un défi majeur. Mukwege et Sesanga maintiendront-ils une ligne commune ? Seul l’avenir nous le dira. En attendant, le suspense politique persiste..

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