La campagne électorale congolaise, lancée le 19 novembre 2023, peine à trouver un écho parmi la diaspora congolaise de Paris. En témoigne la faible mobilisation constatée dans la capitale française, demeure de plus de 3.000 électeurs enrôlés. Certains affichant même une ignorance totale à l’égard de cet événement crucial pour l’avenir de la République Démocratique du Congo.

Dans le quartier de Château Rouge, les discussions gravitent davantage autour du prochain concert du chanteur congolais Fally Ipupa, prévu le 25 novembre, que des échéances électorales. Un constat similaire se fait sur la place du Tracadéro, lieu habituel de ralliement pour la communauté congolaise lors de grandes manifestations politiques. Aucune activité liée à la campagne électorale n’y a été observée.

Ce désintérêt peut s’expliquer par le décalage entre les paradigmes politiques français et congolais. « Nous vivons dans un autre pays, régis par une autre politique, nous vivons d’autres réalités ici », illustre Jean-Jacques Lumumba, observateur attentif de la scène politique congolaise, installé en France depuis plus de cinq ans.

Pour autant, le scrutin suscite bien des inquiétudes. Des considérations sur l’organisation de l’élection présidentielle laissent présager des violences, comme l’explique Lumumba. « Beaucoup de choses présagent une présidentielle mouvementée en termes de violences, notamment la situation du pays elle-même qui est très difficile en ce moment. »

D’après le calendrier électoral congolais, le vote se tiendra le 20 décembre prochain. Plus de 10.000 Congolais établis en France sont attendus dans les bureaux de vote. Outre l’Hexagone, d’autres pays comme les États-Unis, la Belgique, le Canada et l’Afrique du Sud accueilleront des bureaux de vote pour la diaspora congolaise..

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