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vendredi, septembre 20, 2024
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Nord-Kivu : Opération Springbok et Casques bleus sous le feu des critiques

Le 8 novembre dernier, les forces armées de la République Démocratique du Congo, secondées par la Mission de l’Organisation des Nations Unies, initiaient l’opération Springbok, destinée à contrer les ambitions expansionnistes des rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu. Tandis que les casques bleus se disent résolus à préserver la ville de Goma d’une offensive rebelle, de nombreux citoyens dénoncent leur inefficacité et attendent impatiemment leur départ prévu dans les semaines à venir.

« La Monusco a depuis longtemps démontré ses limites et ses lacunes. Nous n’avons plus besoin d’eux. L’heure est venue pour qu’ils laissent les FARDC et Wazalendo faire face aux rebelles. Le lancement de cette opération n’impressionne aucun Congolais », déclare Régine Miandabu, étudiante en médecine à l’Université de Kinshasa.

Pour Antoinette Kayeye, assistante à la faculté des sciences de la même université, cette opération dissimule un agenda que la Monusco cherche à exécuter avant son retrait du territoire congolais. « La Monusco est complice des atrocités commises dans l’Est. Ils ont perdu notre confiance. Nous attendons d’eux un départ définitif. Les FARDC sont formés et ont la capacité de restaurer la paix », affirme-t-elle.

Jeanette Mbo, commerçante, partage cet avis défavorable envers la Monusco. Selon elle, l’opération Springbok ne modifiera pas la situation, et c’est l’armée congolaise, sans l’aide de la Monusco ou d’une autre armée étrangère, qui remportera la victoire contre les rebelles dans l’Est.

Le mouvement citoyen Lucha a manifesté dans la ville de Goma pour exiger le retrait de la Monusco et de la force de la Communauté d’Afrique de l’Est, déployée depuis moins d’un an dans la région. Selon Lucha, la présence de ces forces internationales nuit à l’épanouissement du pays et il est temps que l’armée congolaise assume plus de responsabilités pour garantir la sécurité du pays.

Le gouvernement congolais, de son côté, soutient ces cris du cœur et souhaite un retrait « accéléré » de la Monusco et de ses 14 000 casques bleus à partir du mois prochain, comme l’a rappelé le Président de la République dans son dernier discours sur l’état de la nation devant le Congrès.

Par ailleurs, les détails opérationnels divulgués sur Springbok mentionnent la participation de casques bleus originaires de l’Inde, du Maroc, de l’Uruguay et du Guatemala, mais aucun chiffre n’a été donné sur leur effectif total..

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