A moins d’une semaine du lancement officiel de la campagne électorale, les candidats à la présidence de la République affluent vers les derniers préparatifs. Et pourtant, un vent de suspens balaie actuellement le pays. En effet, une rumeur persistante envahit l’atmosphère politique congolaise, celle d’un réajustement du calendrier électoral initialement prévu pour le 20 décembre 2023.

La CENI, l’organe à la barre du processus électoral, a surpris tout le monde en annonçant un cadre de concertations ce lundi 13 novembre. Cette annonce vient accentuer le suspens déjà électrisé par la rumeur sur un éventuel glissement de date. Beaucoup se demandent si ce n’est pas là une préparation du terrain pour confirmer cette hypothèse.

Le coup d’envoi de ce cadre de concertation entre la CENI et les candidats Présidents de la République se présente comme une tribune cruciale. Evidemment, l’opinion est suspendue aux lèvres des principaux acteurs du processus électoral. Il suffirait d’un souffle pour transformer cette rencontre en un cyclone politique.

Alors que la toile avait déjà propulsé une prétendue convocation des candidats par Denis Kadima, Président de la CENI, cette annonce vient aviver ces suppositions. Les spéculations ont pris une tournure plus sérieuse suite à une déclaration diffusée de Corneille Nangaa, l’ex-président de la CENI. Il y affirmait qu’il n’y aura pas élections le 20 décembre prochain.

Face à cette situation, il est légitime de s’interroger. Si l’on se fie au terrain, il est plausible que ce cadre de concertations soit organisé pour avertir les candidats de l’impossibilité d’organiser les élections à la date prévue dans son calendrier électoral. Même si Denis Kadima avait rassuré sur la tenue des élections lors de sa visite en Corée du Sud, force est de constater que la CENI n’a pas encore déployé les kits électoraux dans l’ensemble des circonscriptions électorales du pays et de la diaspora.

Avec un énorme pays à mailler et des moyens de transports aériens qui ne sont pas suffisants, comment la Centrale électorale va-t-elle orchestrer cette complexe logistique dans le temps qui lui reste? Malgré ces doutes légitimes, il existe une portion de l’opinion publique qui reste optimiste. Ces derniers voient dans ce cadre de concertations, non pas l’annonce d’un report, mais une ultime réunion d’information destinée à préparer adéquatement tous les acteurs du processus électoral.
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