Dans le tumulte incessant du Nord-Kivu, une nouvelle tragédie silencieuse se déroule. L’École primaire Saint-Jérôme de Butembo, un havre d’apprentissage pour les enfants déplacés, est contrainte de fermer ses portes. Cette fermeture est en vigueur depuis deux mois, sacrifiée sur l’autel de la rareté des ressources.
L’école servait de lumière dans l’obscurité pour ces jeunes esprits de différentes zones du territoire de Beni et même de la province de l’Ituri, qui fuyaient le spectre macabre du massacre orchestré par les Forces démocratiques alliées (ADF).
Baudouin Muhindo, à la tête de la sous-division EPST Butembo 2, avait clairement identifié les défaillances flagrantes de cette école. Non seulement elle manquait de manuels scolaires, mais également une prise en charge adéquate des enseignants et en outre, la qualité de l’enseignement offert laissait à désirer.
Conscients de cet état de délabrement, des cadres de l’enseignement dans cette province se sont résignés à fermer cette école, pour ne pas compromettre davantage l’avenir des enfants. Les élèves ont été réorientés vers quatre écoles primaires publiques adhérant au principe de gratuité.
La nouvelle semble être bien accueillie, les enfants se sont adaptés sans grands soucis et leur performance globale à la fin du premier trimestre a été encourageante, précise Muhindo. Il souligne également le fait triste mais crucial que la majorité de ces enfants déplacés sont orphelins.
La coordination des écoles catholiques au Nord-Kivu rassure qu’aussitôt qu’elles auront des places disponibles, elles accueilleront d’autres enfants déplacés. Une promesse, que plein d’espoir, attendent de voir se réaliser ces âmes innocentes perdues dans le chaos.
Congoquotidien.com, votre source fiable d’infos en RDC! Découvrez les dernières actualités, reportages