Imaginez une route ensanglantée, bordée de villages autrefois animés, aujourd’hui vidés de leur âme et la tension palpable qui se cache derrière chaque arbre. C’est l’image plutôt lugubre qui se dresse dans la province de Tshopo, plus particulièrement aux porte de la ville de Kisangani. Les violences intercommunautaires ont continué de laisser une traînée de mort et de dévastation.
Tout a commencé avec un conflit entre les communautés Mbole et Lengola à Lubunga. Ce drame a déjà causé de nombreuses pertes humaines, des blessés, sans compter ceux qui ont été forcés de fuir leurs maisons en quête de sécurité. Comme si cela ne suffisait pas, la menace d’une guerre civile devient de plus en plus pressante, exacerbée par des hostilités entre plusieurs autres communautés.
Dernier événement en date : dimanche, deux villages habités par la population autochtone « Kumu », situés à une vingtaine de kilomètres de Kisangani le long du fleuve Congo, ont été la cible d’attaques brutales. Six personnes ont été tuées à coups de machette, huit autres gravement blessées, et plusieurs habitations ont été incendiées.
Confrontée à cette situation dramatique, la police nationale congolaise a décidé de prendre des mesures. Le Commissaire Divisionnaire Adjoint de la Police Nationale Congolaise de la Tshopo, François Kabeya Makossa, a annoncé que « toutes les dispositions sécuritaires sont prises pour sécuriser la population et ses biens ». Parmi ces dispositions, des arrestations ont été effectuées parmi les présumés responsables de ces actes horribles, qui devront répondre de leurs actes devant la justice.
La police a prescrit une interdiction stricte de tout rassemblement de plus de cinq personnes sur la voie publique, ainsi que la détention et la circulation d’armes blanches. Elle a également exhorté la population à coopérer, en signalant toute personne perturbant l’ordre public ou tout autre suspect aux services de sécurité.
La situation reste tendue, notamment sur la rive droite de la rivière Tshopo. Les villages sur l’axe Batiamutengo — Yalisombo — Banalia se sont vidés de leurs habitants, suite à des menaces de représailles de la part des Kumus, qui se sentent attaqués dans leurs propres villages. La police et l’armée ont renforcé leur présence sur place, mais l’incertitude persiste.
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