Depuis le lundi 30 octobre, la ville de Beni, située dans la province du Nord-Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo, est en effervescence. Les activités éducatives sont suspendues, une décision prise à l’unanimité par les enseignants de cette région. Ils ont choisi de ne pas tenir de cours pendant trois jours afin de montrer leur solidarité envers leurs collègues du territoire de Beni, victimes des récentes violences perpétrées par les terroristes des Allied Democratic Forces (ADF) dans la commune rurale d’Oïcha. Ces attaques ont causé la mort de 27 personnes, dont 3 enseignants, leurs épouses et leurs enfants.
Christophe Kanyambwe, en charge du Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO), section de Beni, souligne que cette interruption des cours est aussi une forme de pression exercée sur le gouvernement congolais pour qu’il rétablisse l’autorité de l’État dans la région. Le SYECO déplore le fait que « les enseignants sont devenus des cibles et le gouvernement ne prend aucune mesure pour leur assurer une sécurité adéquate. « Nous comptons beaucoup sur notre sécurité », a déclaré Christophe Kanyambwe.
Face à l’escalade de l’insécurité dans la région, ce dernier affirme que les enseignants sont de plus en plus vulnérables et traumatisés par les événements effroyables qui se déroulent dans la zone. Au nom de ses collègues, il a exhorté le gouvernement congolais à assurer correctement leur sécurité afin qu’ils puissent exercer leur métier en toute sérénité.
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