La terreur a frappé le Nord-Kivu la nuit dernière, le 23 octobre. La pacifique commune d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, a été ébranlée par un massacre qui a coûté la vie à au moins 26 personnes. Selon nos sources, les assaillants seraient présumés comme appartenant aux Forces démocratiques alliées (ADF).

Le bilan, bien qu’impressionnant, est toujours provisoire. Les autorités locales travaillent sans relâche à retracer certains habitants qui sont toujours portés disparus. Parmi les victimes déjà identifiées, on compte sept membres d’une même famille, qui ont tous été tragiquement assassinés à leur domicile.

C’est dans une atmosphère effroyable que les jeunes de la localité ont transporté les corps des victimes devant le bureau de l’administrateur du territoire. De là, les corps ont été transférés à la morgue de l’hôpital général de Oicha pour des procédures d’identification plus formelles.

Selon les informations recueillies, les ADF auraient fait irruption autour de 21 heures dans les cellules Pas Mal et Kafeza, situées dans le quartier de Masosi. Armés de machettes et de haches, ils ont tué sept membres d’une même famille à Pas Mal, huit autres civils à Kafeza, puis plusieurs autres dans les zones périphériques.

Face à la violence inqualifiable de ces attaques, les activités locales ont été complètement paralysées. La tension est palpable dans la cité d’Oicha, amplifiée par des actions désespérées de la part de la population. En effet, des manifestations ont éclaté lorsque des jeunes ont déposé les corps des victimes devant le bureau du territoire.

Les forces de sécurité, y compris l’administrateur du territoire et le commandant de la police, ont tenté de contenir la foule enragée et de restaurer un semblant d’ordre malgré le contexte tragique. Un dispositif militaire et policier considérable a été déployé dans la commune rurale suite à ces événements.

Dans une démonstration d’indignation et de colère, des manifestants ont mis le feu à plusieurs véhicules transportant de l’aide humanitaire du Programme alimentaire mondial (PAM). Un incident qui ajoute une autre couche de tragédie dans une situation déjà pénible. Les véhicules ont été incendiés au stade de Mbimbi, toujours dans la commune rurale d’Oicha.

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