Christophe Lutundula, le Vice-premier ministre des Affaires étrangères, a confirmé le lundi 23 octobre que la République Démocratique du Congo (RDC) prendra en main toutes les activités actuellement assurées par la MONUSCO. Celle-ci est une mission de stabilisation des Nations Unies sur le sol congolais, dont le retrait progressif est en cours de planification par les états-majors des deux parties.
En effet, la RDC et la MONUSCO collaboreront pour garantir un passage de relais en douceur. Un plan de réduction progressive des effectifs de la MONUSCO ainsi qu’un document détaillant l’accompagnement pendant la phase de transition sont également en cours d’élaboration. Celui-ci prévoira notamment les tâches de sécurité et de soutien électoral que la MONUSCO continuera à assumer pendant son retrait.
Mr. Lutundula a insisté sur le fait que le gouvernement congolais doit dorénavant prendre son destin en main. Il a toutefois averti contre toute forme de triomphalisme et rappelé que le processus n’est pas encore terminé.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l’ONU a validé la stratégie de retrait proposée par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. La décision finale sur l’avenir de la mission onusienne sera prise d’ici fin 2023. Le Conseil de sécurité a encouragé le gouvernement congolais, la MONUSCO et toutes les parties prenantes à élaborer un plan commun de transition d’ici cette échéance.
En outre, la mission des troupes de l’EAC (East African Community), initialement mandatée pour faire suite à la MONUSCO, a été un échec. Selon le Vice-premier ministre des Affaires étrangères, l’EAC ne remplissait pas son mandat offensif et n’a pas su contrôler d’autres forces présentes sur le terrain. Il a indiqué que la RDC est prête à demander le départ des troupes de l’EAC avant la fin de l’année 2023.
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