Denis Mukwege, laureat du Prix Nobel de la paix 2018 et candidat à l’élection présidentielle de décembre prochain, a pris la parole ce dimanche 22 octobre pour faire part de sa vision de la notion du genre en République Démocratique du Congo. Les remarques de Mukwege sont au cœur d’un débat houleux dans la sphère socio-politique congolaise.

Devant la jeunesse de Kinshasa, Denis Mukwege a insisté sur le fait que cette question ne concerne pas la sexualité. Il s’agit plutôt d’une égalité des chances entre hommes et femmes. Cette égalité garantit que toute personne, hommes comme femmes, peut participer fructueusement et activement au développement de sa vie, de sa communauté et de la société sans subir de discrimination fondée sur le fait qu’elle soit un homme ou une femme.

Cette notion vise également à éliminer les discriminations sexistes visant à la fois les femmes et les filles, mais aussi les hommes et les garçons dans les aspects sociaux, culturels, politiques et économiques de leur vie. « Hommes et femmes doivent être traités de la même manière. Ce n’est pas une question de sexualité comme certaines personnes ont prétendu, » a déclaré Mukwege. « Je pense mettre ainsi un terme à la polémique que certains ont tenté sans succès de lancer. Peut-on tirer de l’eau potable d’une source polluée ? La réponse est non. »

Après avoir déposé sa candidature pour un nouveau mandat, Félix Tshisekedi a brièvement abordé la question délicate de l’orientation sexuelle en RDC. Il a fait allusion aux propos ayant trait à la « notion du genre » évoqués par Mukwege. « Je voudrais vous mettre en garde contre les candidats de l’étranger. Ils vont vous apporter des concepts venus d’ailleurs. Nous n’avons pas de problème d’orientation sexuelle en République Démocratique du Congo, » avait averti Félix Tshisekedi.
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