Jean-Pierre Bemba, ministre de la Défense nationale, dans son compte-rendu présenté lors de la cent-seizième réunion du Conseil des ministres tenue le vendredi dernier, a une fois de plus accusé la coalition M23-RDF de consolider et revivifier ses troupes dans diverses positions sur l’axe Rutshuru Centre – Kiwanja – Kinyandoni, en territoire de Nyiragongo.

De source gouvernementale, il se dit qu’en violation des accords des Chefs d’État, y compris celui de Luanda, et du cessez-le-feu, des troupes des Forces armées rwandaises (RDF) ont été aperçues sur l’axe Kibumba – Rugari, en direction du Parc National des Virunga, au Nord-Kivu.

« Les Forces armées de la République démocratique du Congo continuent également leurs actions pour minimiser la menace posée par les ADF/MTM, CODECO, Zaïre et Maï-Maï en vue de leur totale éradication. À l’ouest du pays, la situation reste sous le contrôle des forces de défense et de sécurité qui intensifient leurs patrouilles plus loin », a déclaré le ministre de la Communication et des Médias.

Les réprimandes envers les opérations menées sur le terrain par l’union M23-RDF ont largement franchi les frontières de la République démocratique du Congo. En début de semaine, le Conseil de sécurité des Nations Unies condamnait le Rwanda pour son soutien au M23 et a demandé à toutes les parties de mettre fin immédiatement à cette incursion et de se retirer du territoire congolais.

« Le Conseil de sécurité est profondément préoccupé par les informations contenues dans le rapport annuel du groupe d’experts sur la République démocratique du Congo concernant le soutien militaire extérieur fourni au M23 et le soutien également apporté aux FDLR par des forces militaires », déclarait la présidence de cet organe exécutif des Nations Unies.
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