Le Tribunal de Kinshasa-Gombe a rejeté ce mardi 17 octobre la demande de remise en liberté provisoire du Directeur de publication adjoint et correspondant de Jeune Afrique et Reuters. Le refus est le premier depuis le début du procès.

« La demande de libération provisoire de notre client a été rejetée. Mais nous sommes prêts à le défendre lors de la première audience sur le fond qui aura lieu ce vendredi à Makala », a déclaré l’un de ses avocats.

Lors de l’ouverture du procès la semaine dernière à la prison de Makala, la défense avait demandé au tribunal de constater l’irrégularité de la procédure en raison du non-reçu de l' »acte officiel d’accusation ». Celui-ci aurait dû être délivré à l’accusé pour l’informer des charges retenues contre lui.

« Nous gardons notre confiance dans le tribunal que le droit sera dit », a tout de même indiqué l’avocat.

Arrêté le 8 septembre dernier à l’aéroport de N’djili à Kinshasa, l’accusé est mis en cause pour « faux et usage de faux, falsification des sceaux de l’Etat », « propagation de faux bruits », et « transmission de messages erronés et contraires à la loi ». Le mis en cause avait été conduit à la prison de Makala le 15 septembre dernier et sa détention avait été confirmée pour 15 jours pour des besoins d’enquête par le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe. Depuis, aucune nouvelle décision pour prolonger sa détention n’avait été prise, une irrégularité déplorée par ses avocats.

Selon la défense, l’accusé est en détention irrégulière depuis plus d’un mois. Le procureur, de son côté, a indiqué que l’accusé, résident américain, pourrait échapper à la justice..

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