La République démocratique du Congo fait face à un défi significatif dans la mise en œuvre de ses politiques de développement économique, l’absence d’une infrastructure permanente de franchissement sur le fleuve Congo et les rivières. Le Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, a donc appelé le gouvernement à considérer ces voies d’eau comme une extension des routes, afin de répondre au besoin urgent de déplacements à travers le pays. Il a présenté cette vision lors de la 115ème réunion du Conseil des ministres, tenue le vendredi 13 octobre à Kinshasa.

M. Tshisekedi a souligné la nécessité de tout mettre en œuvre pour éviter les naufrages de bateaux qui entrainent souvent un lourd tribut humain et matériel. Les facteurs contributifs principaux sont entre autres la surcharge de passagers et de marchandises, le mauvais balisage des voies navigables, la navigation nocturne ainsi que le non-respect de la réglementation des embarcations.

Une grande partie d’une province se développe grâce aux ressources en provenance de provinces plus éloignées, souvent séparées par de vastes étendues d’eau. Il est donc nécessaire de mettre en place des mécanismes pour exploiter efficacement cette ressource vitale et favoriser le développement d’activités socio-économiques.

En réponse à ce défi, le Président a chargé les ministres de l’Intérieur, de la Défense et des Transports d’élaborer un plan d’action pour que le fleuve Congo joue un rôle moteur dans le développement économique du pays. L’objectif est de renforcer la stratégie à travers différentes structures concernées, permettant une identification complète des transporteurs, des propriétaires des unités de navigation ainsi que l’immatriculation de toutes ces unités pour un suivi de l’état de navigabilité par les autorités fluviales, comme l’indiqué Patrick Muyaya.
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