Pour la première fois en trente ans, une délégation officielle de l’Arabie saoudite s’est rendue en Cisjordanie occupée ce mardi 26 septembre. Cette visite vise à assurer aux Palestiniens que leur cause sera encore défendue même si une normalisation entre Ryad et Israël devait se produire.
Le ministre du tourisme israélien, Haïm Katz, a également annoncé qu’il serait en Arabie saoudite pour une réunion internationale. C’est la première visite publique d’un ministre israélien dans ce pays, et marque le dernier signe en date de rapprochement entre Tel-Aviv et Ryad.
Les deux pays, deux alliés de Washington, sont encouragés par le gouvernement américain à normaliser leurs relations. Cela survient après les accords d’Abraham signés l’année dernière, où Israël a établi des relations diplomatiques avec trois pays arabes sous l’égide du prédécesseur de Joe Biden, Donald Trump.
L’ambassadeur saoudien, Nayef Al-Sudaïri, a réaffirmé lors de sa visite à Ramallah que la question palestinienne reste un « pilier fondamental » de la politique extérieure saoudienne.
Si la normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite se concrétise, cela pourrait complètement changer la donne géopolitique du Moyen-Orient.
Dans les derniers mois, Ryad a donné des indications de possible inflexion de sa position. Le pays a fait connaître ses conditions pour normaliser ses relations avec Israël, notamment des garanties de sécurité de la part de Washington et une assistance dans le domaine du nucléaire civil. Cela ouvre la voie à une « occasion historique » d’élargir le cercle de la paix, selon le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.
Cependant, la solution de paix « à deux États » envisagée par le processus d’Oslo semble plus éloignée que jamais, sous l’ombre d’un gouvernement israélien soutenu par l’extrême droite et d’un cycle de violences qui semble sans fin.