Le Niger, un des pays les plus pauvres du monde et confronté à une double menace terroriste venant de la Libye et du Nigeria, se trouve plongé dans l’incertitude la plus profonde.
Après le Mali et le Burkina Faso, c’est au tour du Niger de tourner le dos à la France. Dans le sillage d’un coup d’État militaire, les autorités en place à Niamey ont demandé le départ des troupes françaises présentes sur le sol nigérien.
Avec la décision annoncée par Emmanuel Macron le dimanche soir, le Niger s’apprête à saisir une nouvelle page de son histoire. Pour manifester leur engagement pour l’indépendance, les autorités nigériennes ont déclaré : « Les troupes françaises ainsi que l’ambassadeur de France quitteront le sol nigérien d’ici la fin de l’année. C’est un moment historique qui témoigne de la détermination et de la volonté du peuple nigérien ».
Emmanuel Macron a également confirmé le retrait des troupes françaises du Niger avant la fin de l’année. En mettant fin à une coopération militaire vieille de dix ans, la France réaffirme son soutien au président renversé Mohamed Bazoum.
Cependant, malgré les tensions actuelles, le président français a appelé à une sortie de crise ordonnée. Un dialogue doit s’instaurer entre Paris et Niamey pour garantir une transition démocratique pacifique.
Le départ de la France du Niger symbolise la fin d’une époque au Sahel. En dépit de la présence de forces françaises et internationales, la région reste l’épicentre de la menace jihadiste en Afrique. Face à ces défis, le Niger et les autres pays du Sahel devront désormais assurer leur sécurité sans le soutien direct de la France.
La question de la sécurité reste alors plus que jamais d’actualité dans le Sahel. Sans l’aide de la France, le Niger parviendra-t-il à faire face aux défis de sécurité auxquels il est confronté ? Seul l’avenir pourra le dire.