La violence a atteint un niveau sans précédent ce week-end à Khartoum, la capitale du Soudan. Suite aux affrontements entre les forces armées et les paramilitaires, plusieurs bâtiments symboliques de la capitale, dont le quartier général de l’armée et la tour de la Greater Nile Petroleum Oil Company, ont été la cible d’attaques incendiaires.
Lundi matin, les habitants de Khartoum se sont réveillés au son des explosions et des coups de feu, tandis que des nuages de fumée noircissaient le ciel. Le sud de la ville a été particulièrement touché par ces combats apparemment initiés par l’armée contre les Forces de soutien rapide.
Au centre de la ville, la tour de la Greater Nile Petroleum Oil Company, un bâtiment de 18 étages situé près du Nil et considéré comme l’un des symboles de Khartoum, est en flammes. Dans tout le pays, les gens ont exprimé leur tristesse et leur indignation face à cette destruction qui, selon eux, n’a aucun sens.
D’autres bâtiments gouvernementaux, comme le ministère de la Justice et le centre météorologique, ont également été touchés par les flammes. Selon le Sudan War Monitor, les Forces de soutien rapide sont responsables de ces attaques. Cependant, dans un communiqué, les FSR ont accusé l’armée de bombardements aériens qui seraient à l’origine de ces incendies.
Plus au sud, à El Obeid, la capitale du Nord-Kordofan, des témoins rapportent également des affrontements entre l’armée et les FSR.
Ces événements marquent une escalade alarmante de la violence au Soudan, avec la population civile prise au piège au milieu. Alors que la situation reste tendue, il est plus qu’urgent que toutes les parties concernées fassent preuve de retenue afin d’éviter que la situation ne dégénère davantage.