Dans un cas alarmant pour la liberté de la presse en République démocratique du Congo (RDC), le tribunal de paix de la Gombe a refusé la demande de libération provisoire de Stanis Bujakera, directeur adjoint de publication d’Actualite.cd et correspondant de Jeune Afrique en RDC. La décision maintient Bujakera en détention pour quinze jours supplémentaires, alimentant les craintes au sujet de la liberté de la presse.
Bujakera a été arrêté à l’aéroport de N’djili alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour Lubumbashi. Transféré à la prison centrale de Makala le 14 septembre, il est accusé de « propagation de faux bruits », « faux et usage de faux » et « diffusion de fausses informations ». Ces accusations proviennent d’un article publié sur le site de Jeune Afrique le 31 août, retraçant les circonstances de l’assassinat de Chérubin Okende, basé sur un rapport attribué à l’Agence nationale de renseignements (ANR). Cependant, Bujakera ne figurait pas parmi les signataires de l’article.
Selon Me Charles Mushizi, avocat de Bujakera, la plaidoirie pour l’appel de l’ordonnance est prévue pour mardi prochain. « La loi donne 48 heures à la cour pour statuer. Puisque l’ordonnance date d’aujourd’hui, les 48 heures commencent à courir demain », a déclaré Me Mushizi, indiquant que la réaction du tribunal sera une indication cruciale de l’état de la liberté de la presse en RDC.