Dans le processus électoral de la République démocratique du Congo, une tendance préoccupante est apparue. De nombreux candidats ont choisi des membres de leurs propres familles comme suppléants. Cette pratique pourrait avoir des implications profondes sur la santé démocratique de la nation.
Le cas le plus frappant est celui du candidat ACR Doug Kulungu dans la circonscription électorale de Kasongo-Lunda à Kwango. Il a placé son frère et sa sœur sur sa liste de suppléants. Également dans le Kwango, le journaliste Émile Yimbu a élu son épouse comme première suppléante, invoquant le scepticisme des autres à son égard.
Plus préoccupant encore, le leader politique Mboso N’kodia Mpwanga est critiqué pour avoir choisi son fils comme suppléant. Certaines familles dominent de façon flagrante le paysage politique, comme la famille Kinkani dans le regroupement politique CODE. De plus, il a été rapporté que certains candidats ont choisi leurs parents comme suppléants.
Certains candidats vont même jusqu’à choisir leurs propres enfants comme suppléants. Par exemple, à Sakania, la candidate UDPS/Tshisekedi a aligné des enfants comme suppléants. Même le vice-gouverneur du Haut-Katanga, Jean-Claude Kamfwa, présente sa fille comme première suppléante dans la circonscription de Lubumbashi.
Non seulement cela va à l’encontre des principes de la démocratie, mais cela pose également des questions sur l’équité de la représentation dans la politique congolaise. Cela tend à concentrer le pouvoir entre les mains d’une élite réduite et perpétue un système de patronage et de népotisme.
À la lumière de ces développements, un appel à une meilleure régulation et un plus grand respect de la démocratie est nécessaire. Il reste à voir si les instances dirigeantes et la société civile prendront des mesures pour contrer cette tendance inquiétante.