Que ce soit de la venue du pape François ou des jeux de la francophonie, le président de Kinshasa a franchi deux des trois défis majeurs de cette année avec succès.
Ces triomphes ont inspiré une dynamique positive, avec le regard tourné vers le prochain défi : les élections en décembre. Cependant, contrairement aux autres défis qui était largement entre les mains du gouvernement, celui-ci repose sur la participation des différentes parties prenantes.
S’il y a bien une tradition politique qui persiste sous tous les régimes dans ce pays, c’est l’existence d’une opposition docile. Cependant, aucune voix significative n’est jusqu’à présent sortie pour soutenir le processus électoral actuellement en cours.
Dans un pays où chacun défend ses intérêts, le manque de consensus pose problème pour la réalisation d’élections vraiment inclusives. Il reste donc difficile d’imaginer un climat post-électoral apaisé.
Il ne devrait pas s’agir d’élections rituelles organisées pour maintenir une façade de démocratie, mais plutôt d’un exercice authentique de la souveraineté populaire.
Malheureusement, ce troisième défi pourrait se présenter sous de multiples formes, à la façon des obstacles d’un parcours équestre, testant la capacité à gouverner, à concilier les différends et à guider le pays vers l’avenir.